Nous examinons les décisions d'investissement et de tarification en matière de réduction des émissions au sein d'une chaîne d'approvisionnement où les consommateurs privilégient la performance environnementale. La réputation écologique du produit est influencée par l'écart entre son taux de pollution unitaire et une norme industrielle qui diminue au fil du temps. L'investissement en capacité de réduction est géré par le fabricant, mais le distributeur a la possibilité de partager les coûts associés. Nos résultats révèlent que la coopération en matière de partage des coûts permet d'obtenir un résultat optimal au sens de Pareto par rapport au scénario sans partage des coûts. D'un point de vue environnemental, si elle encourage un investissement accru en capacité de réduction et réduit le taux de pollution unitaire, dans la plupart des cas, l'augmentation de la demande qui en découle peut contrebalancer ces avantages, entraînant potentiellement une augmentation des émissions totales. De plus, à mesure que la norme industrielle diminue plus rapidement, les entreprises ont tendance à réduire leurs investissements en matière de réduction des émissions. Enfin, les entreprises jouissant d’une réputation écologique ou une capacité de réduction initiale plus faible ont moins de chances de rattraper l'évolution de la norme, car des niveaux initiaux plus élevés favorisent un cercle vertueux d'investissement accru, de capacité de réduction renforcée, de réduction des émissions et de gains de clientèle supplémentaires.