Les programmes de subvention pour accélérer le remplacement d’une voiture ayant un certain âge ont été très populaires un peu partout dans le monde. Ils avaient essentiellement deux objectifs. Premièrement, stimuler le marché de l’automobile, surtout après la crise financière de 2007-2008, et deuxièmement réduire les émissions de gaz à effet de serre dans la mesure où une nouvelle voiture pollue moins, par kilomètre parcouru, qu’une vieille voiture. Bien que ces programmes aient réussi à stimuler le marché de l’automobile, leur efficacité a été mise en doute par certains auteurs. La raison est qu’en général on ait omis de prendre en compte le fait que certains consommateurs auraient de toute façon procédé au remplacement. Dans ce cas, la subvention est un gâchis de fonds publics. Cette étude étudie le problème dynamique de remplacement de véhicule basé sur une approche d'optimisation du cycle de vie (LCO) et en présence de consommateurs hétérogènes. Nous proposons une analyse théorique, suivie par une étude empirique. Un des résultats est qu’ignorer l'hétérogénéité des consommateurs pourrait entraîner une surestimation des avantages nets de ce type de programmes de subvention.